« L’Entre » est partie de l’idée de placer le spectateur dans l’entre deux. Entre l’Ici et l’Ailleurs, ce positionnement où le temps semble s’arrêter permet d’observer, contempler, d’être attentif aux détails. Cet autre point de vue ou pas de côté fait découvrir de nouvelles perspectives.
Cette exposition présente une nature revisitée à partir de végétaux communs récoltés au fil des ans. L’artiste Ann Bernachin observe leurs structures, leurs transparences ou d’autres détails qui seront plus tard travaillés en les déconstruisant pour créer une nature parallèle à la nôtre. Ce jeu de miroir déformant du réel invite vers un Ailleurs encore lié à l’Ici pour que l’observateur ne soit pas tout à fait déconnecter de son quotidien et que par le jeu des similitudes et des différences un trouble s’opère. Dans ces œuvres parfois on ne distingue plus l’artificiel du naturel. C’est dans ce moment d’observation que l’on découvre un émerveillement de la nature qui nous entoure.
L’Entre c’est aussi le lien entre deux choses, parfois entre des oppositions, des ambiguïtés ou des paradoxes. C’est là, où l’on ressent, où surgit la poésie qui fait naître la réflexion sur notre rapport au monde, à la vie.
Les matières végétales choisies sont souvent fragiles et pourtant éternelles grâce à leur renouvellement perpétuel. Les végétaux se transforment sans cesse au fil des saisons, ils vivent des mutations multiples souvent extraordinaires et dignes d’un film de science-fiction ! Cette prise de conscience créée des émotions qui nous reconnectent inconsciemment à nos origines, notre histoire, notre rapport au vivant.
Photographie 60 x 40 cm sur papier d’archive mat.